De nombreux individus vivent dans une commune sans forcément connaître son histoire, ni son patrimoine, ni les femmes et les hommes qui l’ont fait vivre. Ce constat est un phénomène que l’enseignant se doit de contrer à la souche, en inculquant un certain nombre de savoirs locaux propre à la communauté dans laquelle l’école est établie. L’objectif de cette étude sera de démontrer qu’un certain nombre de finalités patrimoniales et mémorielles peuvent être exploitées conjointement avec les élèves dans l’espace classe et en dehors, tout en respectant les prescriptions des programmes de l’Éducation Nationale. La problématique est par conséquent la suivante : pourquoi et comment peut-on utiliser le patrimoine de proximité en classe et engager les élèves de cycle 3 à contribuer à la sauvegarde de la mémoire collective locale ? Pour répondre à cette dernière, une étude sur le long terme a été conduite dans une classe de cycle 3 : les CM2 de l’école de Campagne-lès-Hesdin, bourg qui se situe dans la communauté de communes des 7 vallées dans le Pas-de-Calais. Il apparaît que ce travail patrimonial et mémoriel à mener auprès des élèves est plus que primordial pour que ces derniers se construisent une identité territoriale. Qui plus est, par ce processus, ils acquièrent des exemples historiques locaux pouvant se rapprocher et se rapporter aux programmes de l’Éducation Nationale. Les finalités sont donc nombreuses ; le professeur des écoles se doit donc de s’approprier et d’utiliser le patrimoine local pour illustrer ou introduire des séances d’Histoire en classe.