Les médecins généralistes d’Auvergne-Rhône-Alpes face à la primo-prescription de buprénorphine : caractéristiques, motivations et pistes d’action - Université Grenoble Alpes Accéder directement au contenu
Mémoire D'étudiant Année : 2024

General practitioners in Auvergne-Rhône-Alpes and the initial prescription of buprenorphine: the current situation, some explaining factors and a look at how to move forward

Les médecins généralistes d’Auvergne-Rhône-Alpes face à la primo-prescription de buprénorphine : caractéristiques, motivations et pistes d’action

Résumé

The number of overdoses involving opioids continues to increase, and as such treating opioid misuse is an important public health issue, for which general practitioners (GPs) are on the frontline. The only opioid substitute (0S) they can prescribe is buprenorphine, an effective and low-risk drug, whose use has nonetheless progressively decreased over the past ten years, while the use of methadone (nitiated in specialized centers) has increased. We sought to understand why by surveying GPs in the Auvergne-Rhône-Alpes region (AuRA), in order to find out what percentage were wlling to introduce this treatment, the way they did so, any obstacles to prescription and the solutions they would like to see. We conducted a quanttative transversal study, based on a digtal questionnaire that we emaled to a sample of GPs in AuRA, We emailed 490 practitioners of the 1180 Ipreselected physicians, and received 172 responses. 11% had already introduced an 0S treatment by buprenorphine. Bivariate analysis showed that they were signiicantly more likely to be male, to have had specific training and to folow patients with Os. The introduction protocol they used was close to the latest recommendations by the HAS (national health authority). 12% had already refused to intiate treatment and the remaining 77% had never been confronted with this situation, with 19% stating they would initiate treatment and 58% stating they would refuse to do so. The main obstacles identified by those who did not introduce buprenorphine was the lack of appropriate training (76%) as well as a feeling of isolation in dealing with a complex situation (66%). They also identifed a lack of patient interest (45%) and found this type of care to be too complex for general practice (40%). Accordingly, the type of support most requested was the availability of addiction specialists, via email or telephone (68%), as well as training opportunities (56%) and a website providing prescription support (55%). Our study found a lower level of GPs willing to initiate OS in AuRa than in previous studies in other populations. The main obstacles appear to be objective ones, rather than preconceptions about opioid misusers, and are coherent with the desired solutions, These resuts suggest concrete improvements that could be put into place to maintain the implication and involvement of GPs in the treatment of opioid misuse.
Le nombre d'overdoses impliquant des opioïdes ayant tendance à augmenter actuellement, le traitement du trouble de l'usage des opioïdes constitue un enjeu de santé publique pour lequel les médecins généralistes (MG) sont en première ligne. Le seul médicament de substitution aux opioïdes (MSO) qu'ils peuvent prescrire est la buprénorphine, qui est un médicament efficace et peu risqué, cependant son utilisation diminue progressivement depuis une dizaine d'années au profit de la méthadone, introduite en centre spécialisé. Nous avons cherché à comprendre pourquoi en réalisant une enquête auprès des MG en région Auvergne-Rhône-Alpes (AuRA) afin de connaitre le pourcentage de MG inducteurs du traitement, leur mode d'utilisation les freins à cette prescription et les solutions souhaitées. Nous avons réalisé une étude quantitative transversale, basée sur un questionnaire |informatisé adressé par mail à un échantillon de médecins généralistes en région AuRA. Sur les 1180 médecins présélectionnés, nous avons envoyé un mail à 490 médecins et reçu 172 réponses. 11% des MG avaient déjà initié eux-mêmes un traitement substitutif par buprénorphine. Les analyses bivariées ont montré que cette prescription était significativement associée au genre masculin, à la formation et au suivi des patients sous MSO. Leur protocole d'induction était proche des dernières recommandations de la HAS. 12% des MG avaient déjà refusé d'initier le traitement, les 77% restants n'avaient jamais été confrontés à cette situaion ; parmi eux 19% feraient la primo-prescription eux-mêmes et 58% refuseraient de la faire. Les freins majeurs relevés par les médecins non-inducteurs étaient le manque de formation (76%) ainsi que le sentiment d'isolenent dans cette prise en charge cofmplexe (66%). Vient ensuite le fait qu'il y ait peu de demandes de la part des patients (45%) et de trouver la prise en charge trop complexe pour la médecine générale (40%). De manière concordante, les aides les plus demandées étaient une disponibilité par mail ou téléphoniques d'addictologues (68%), des possibilités de formation (56%) et un site web d'aide à la prescription (55%). Notre étude retrouve donc un nombre de médecins généralistes initiateurs de MSO en région AuRA plus faible que les études précédentes, réalisées dans d'autres populations. Ce sont des freins objectifs qui apparaissent, moins attachés aux fantasmes entourant les usagers, et cohérents avec les solutions désirées. Celles-ci invitent à la mise en ceuvre d'améliorations concrètes, qui permettraient de maintenir l'implication des MG dans le traitement du trouble de l'usage des opioïdes.
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Dates et versions

dumas-04574924 , version 1 (14-05-2024)

Identifiants

Citer

Valentine Durival, Margot Dubois. Les médecins généralistes d’Auvergne-Rhône-Alpes face à la primo-prescription de buprénorphine : caractéristiques, motivations et pistes d’action. Médecine humaine et pathologie. 2024. ⟨dumas-04574924⟩
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