L'avènement de la mise en scène moderne a instauré un théâtre qu'il semble difficile d'imaginer "autre". Si de nombreux ouvrages théoriques ont salué cette mutation, en ce qu'elle a permis un renouvellement des pratiques du plateau et proposé des formes inédites, peu d'ouvrages semblent questionner l'hégémonie des conceptions de création qu'elle a engendrée. Ce travail se propose donc d'interroger les pratiques du plateau, en observant le Tg Stan qui, par son élaboration radicalement collective, l'émancipation de la direction d'acteur et le choix de représentations mouvantes où s'expérimentent hic et nunc les décisions d'acteurs, et non comme celui de la monstration d'un processus abouti, propose depuis vingt ans un contrepoint aux modèles de production contemporains.