La formation initiale du DES de médecine générale semble ne pas pouvoir permettre de répondre à de nombreuses situations rencontrées lors des premiers remplacements en soins primaires ambulatoires. Objectif : analyse des attentes de formation des internes de médecine générale de 3e année du DES et de jeunes remplaçants en médecine générale de la faculté de Rouen, sur l'adaptation de la formation hospitalière aux premiers temps de l'exercice ambulatoire et les améliorations que l'on pouvait envisager pour rapprocher cette formation des besoins pratiques en médecine générale de ville. Méthode : étude qualitative par focus groups. Trois focus groups ont été organisés pendant les mois d'avril-mai 2011 avec des internes de 3e année de DES de médecine générale de Rouen et des jeunes remplaçants, pendant une séance d'ED animée par le tuteur habituel. Résultats : Les internes interrogés reconnaissent l'importance de l'expérience hospitalière. Ils déplorent sa durée trop importante et son manque d'adaptation à la médecine ambulatoire. Une vraie volonté de formation est nécessaire, avec un encadrement plus important, de qualité, suivant des objectifs ciblés, doublée par une évaluation plus étoffée. Les conditions de travail doivent être acceptables et la valorisation au sein de l'hôpital meilleure. Discussion : les demandes des internes de médecine générale sont concordantes avec les définitions et les compétences actuelles de la médecine générale. Ils aspirent à une formation hospitalière moderne et adaptée en accord avec les dernières théories de la pédagogie. La formation actuelle trop classique et éloignée de la médecine primaire ambulatoire peut être une explication à la désertification de la médecine générale ambulatoire. Conclusion : L'étude semble prouver que les stages hospitaliers répondent totalement aux besoins de l'hôpital, mais peu à ceux des étudiants futurs médecins généralistes en participant à la marge à leur formation spécifique sans souci d'applicabilité en ambulatoire.