La pratique d'une activité physique de loisir constitue un bénéfice démontré en terme de santé. Le médecin traitant a un rôle d'éducation et de promotion de la santé parfois difficile compte tenu des contraintes de temps. Dans ce contexte, nous nous sommes demandés si une intervention brève du médecin généraliste avait un impact positif sur la pratique de l'activité physique des patients ou à défaut permettait leur progression dans les stades du modèle transthéorique de changement. Méthode : Étude quasi expérimentale avec comparaison de type "avant-après". Dix-huit médecins haut-normands devaient inclure les 25 premiers patients âgés de 18 à 65 ans acceptant de participer à l'étude à l'exclusion de ceux qu'ils estimaient inaptes à une activité sportive. Le médecin délivrait le conseil minimal et la brochure de promotion de l'activité physique au patient. Les patients étaient évalués à T0 et à 2 mois. Le critère principal de jugement était le niveau global d'activité physique du patient estimé par le questionnaire IPAQ (International Physical Activity Questionnaire). La place du patient dans les 5 stades du modèle transthéorique de changement constituait le critère de jugement secondaire. Résultats : L'analyse a porté sur 196 questionnaires exploitables sur les 289 retournés (450 attendus). On a noté une progression de la pratique de l'activité physique chez les patients. Elle n'apparaissait toutefois significative que chez les femmes qui représentent 84% des patients ayant modifié leur niveau de pratique. 19% des patients ont progressé dans les stades du modèle transthéorique de changement amenant 5,6% de ces patients à débuter une activité physique. Conclusion : Une intervention brève de promotion de l'activité physique paraît induire un changement positif de comportement à court terme chez les patients consultant en médecine générale.