Étude observationnelle des facteurs favorisant l'acceptation d'un rapprochement mère-enfant, en 2010 dans le sillon alpin
Résumé
Introduction - Pour éviter la séparation mère-enfant lors d'un Transfert Néonatal (TNN), les établissements ont mis en place des Rapprochements Mère-Enfant (RME). L'objectif de cette étude était de mettre en évidence les facteurs favorisant l'acceptation d'une demande de RME. Matériel et Méthode - Nous avons réalisé une étude observationnelle, rétrospective, sur l'année 2010, dans les neuf unités de néonatalogie du sillon alpin, appartenant au RPAI et au RP2S. Les facteurs étudiés étaient les caractéristiques maternelles, néonatales et organisationnelles des TNN pour les couples mère-enfants ayant fait une demande de RME. Résultats - Nous avons comptabilisé 227 demandes de RME, et leur taux d'acceptation était de 66%. Les facteurs identifiés de manière significative en analyse univariée étaient : l'accouchement par césarienne (OR=2), le terme inférieur à 32 SA (OR=6,9), le score d'Apgar à cinq minutes inférieur à sept (OR=5,6), la présence d'une pathologie médicale versus chirurgicale (OR=2,9), la durée de séjour de l'enfant supérieure à sept jours (OR=2,4), le transfert en provenance d'un établissement de niveau I (OR=2,6), à destination d'un niveau II (OR=5,1), intra réseau (OR=2,5), intra RP2S versus intra RPAI (OR=2,5), réalisé en période hivernale (OR=1,9), avec un délai de TNN court, par rapport à la naissance (OR=0,90). Discussion et Conclusion - Les facteurs favorisant l'acceptation d'une demande de RME étaient inscrits dans une logique éthique et le respect de la charte des réseaux de périnatalité, en favorisant le rapprochement des mères ayant le plus de difficultés à se rendre auprès de leur enfant, ou ayant un enfant dans un état néonatal grave. Toutefois certains facteurs pourraient disparaitre en analyse multivariée. La prise en compte de la présence d'une pathologie chirurgicale et de la distance entre le domicile familial et l'établissement receveur pourrait améliorer ces bonnes pratiques. Les établissements pourraient développer davantage leur politique d'hospitalisation à domicile et la création d'hébergements extrahospitaliers pour les mères n'ayant pas bénéficié d'un RME.
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