L'activité physique fait l'objet de plus en plus de travaux démontrant son intérêt en prévention primaire comme tertiaire, pour de multiples maladies dont les pathologies cardio-vasculaires et cancéreuses, véritables enjeux de santé publique. L'OMS recommande ainsi une activité de type aérobie, d'intensité modérée pendant 150 minutes par semaine. Mais, si la pratique d'une activité physique se fait principalement de manière non encadrée, peu d'études existent sur l'accidentologie liée à cette forme de pratique. Ce travail s'est attaché à étudier l'accidentologie liée à la pratique non encadrée de la natation, des sports de glisse urbains, du cyclisme et de la course à pied, via l'analyse du registre du Service Départemental d'Incendie et Secours de Seine-Maritime sur l'année 2012. 64 interventions ont été recensées dans le cadre des sports de glisse, 150 dans le cadre de la natation, et 6 sur le site de l'Avenue Verte. Les traumatismes du poignet et de l'extrémité céphalique chez des adolescents de sexe masculin sont les cas majoritairement retrouvés parmi les interventions sur skatepark. 35,3% des interventions en piscine font suite à des malaises. L'analyse retrouve des taux d'incidence de 8,9 interventions pour 100.000 pratiquants sur l'ensemble de piscines étudiées. Pour les skateparks, les taux d'incidence sont respectivement de 12,4 et 14,98 interventions pour 100.000 habitants pour les agglomérations du Havre et de Rouen. Un taux de 5,48 interventions pour 100.000 utilisateurs de l'Avenue Verte a été retrouvé. Ces résultats doivent rassurer le médecin dans l'incitation à la pratique d'une activité physique même si cette dernière a lieu en dehors de toute structure.