Introduction : En France, le dépistage du cancer du col de l'utérus est individuel et repose sur le frottis cervico-utérin. Les défauts de prise en charge des frottis anormaux restent un facteur essentiel du développement des cancers invasifs. L'objectif de cette étude est d'évaluer la prise en charge des frottis anormaux en médecine générale. Méthode : Une étude qualitative avec des entretiens semi-dirigés a été réalisée auprès de 14 médecins généralistes de l'agglomération havraise. Résultats : Lors des entretiens, les médecins rencontrés ont restitué leur approche globale des patientes présentant une cytologie anormale. Devant un frottis pathologique, l'idée générale est de savoir si on surveille les lésions douteuses ou si une colposcopie est nécessaire. Bien que les médecins généralistes ne s'approprient que partiellement les recommandations de l'ANAES, sur la conduite à tenir devant un frottis anormal, leurs pratiques devant un frottis pathologique sont conformes à celles-ci. Discussion : Les attitudes des généralistes s'adaptent aux caractéristiques de leurs patientes. La relation de confiance entre médecin et patiente améliore la prise en charge. Conclusion : À l'issue de ce travail, la réalisation des études plus étendues est nécessaire afin d'évaluer la validité de ces résultats à plus grande échelle. La mise en place d'un dépistage organisé pour le cancer du col de l'utérus devient primordiale.