Cette étude vise à tracer les contours des méthodes philosophiques chez Rousseau. Nous employons le terme "méthode" comme la manière de réfléchir sur quelque chose. Pour ce faire, comme méthodologie de cette étude, nous avons examiné la réaction rousseauiste des méthodes de Condillac et Hobbes, parce que Rousseau n'a pas clairement et systématiquement proposé sa propre méthode. Ensuite, notre étude fait converger deux termes qui sont des méthodes fondamentales au dix-huitième siècle : l'analyse et la généralisation. Pourquoi ces deux méthodes sont-elles importantes pour Rousseau ? Parce qu'elles sont indispensables pour connaître "la théorie de l'homme" et établir la philosophie politique comme on la trouve dans le Discours sur l'inégalité et Du Contrat social. Jusqu'à présent, l'importance des méthodes rousseauistes semble négligée ou n'est pas épuisée dans les recherches précédentes. Au contraire, on croit qu'il n'y a pas de méthode philosophique dans la pensée de Rousseau, parce que Rousseau est un homme inspiré par la nature ; par exemple, l'illumination de Vincennes le montre. Cependant, dans cette étude, nous avons essayé de replacer Rousseau dans une économie de méthode au dix-huitième siècle. Par ces travaux, nous avons vérifié son geste critique sur la méthode analytique de l'empiriste. Il la ne rejette pas totalement, mais plutôt veut l'améliorer.