Description et évaluation des méthodes de gestion de la reproduction dans les élevages ovins du Sud-Est et étude de l'acceptabilité de nouvelles technologies pour détecter, induire et synchroniser les chaleurs en élevages biologiques et conventionnels
Résumé
Sheep have a seasonal breeding activity. So, shepherds need to use reproductive technics in order to provide lamb meat all year. Nowadays, hormonal treatments are the most effective solution to induce and synchronize ovulation. It is also the only method available for a fixed-time insemination. This study is a part of Reprobio project, a national research and development project to develop and test two alternative technologies : the use of male pheromones to induce ovulation and an automatic heat detector. The goal of this internship was to describe methods of reproduction management used by meat sheep farmers of Sud-Est region and to evaluate their receptiveness about these technologies. 22 organic farmers and 25 conventional farmers have answered to a qualitative survey in the form of a semi-structured interview. According the analysis, more than half farmers are in favour to the use of male pheromons. They estimate that it could be a good way to manage birth periods of their sheeps. Organic farmers look like more reluctant about this technology. The automatic heat detector is less well-liked by meat sheep farmers both organic and conventional farmers. Less than one third is in favour of this technology because they think there no interest to use it. To complete these conclusions, a study of the results in other production areas is in progress.
Les ovins sont une espèce dont la reproduction est saisonnée. Pour répondre à la demande constante de viande d’agneau sur l’année, les éleveurs ont donc la nécessité d’utiliser des techniques de gestion de la reproduction. Aujourd’hui, la technique la plus efficace pour l’induction et la synchronisation des chaleurs est l’utilisation de traitements hormonaux de synchronisation, seule technique permettant l’insémination à temps fixe. Or, l’image négative des hormones et la baisse d’efficacité constatée laissent craindre une interdiction en élevage, déjà effective en élevages biologiques. Le projet Reprobio, dans lequel s’inscrit cette étude, vise à proposer des solutions alternatives aux éleveurs sous la forme de phéromones mâles de synthèse et d’un détecteur automatisé de chevauchements. L’objectif de ce stage était de faire un état des lieux des pratiques de gestion de la reproduction dans le bassin de production du Sud-Est et d’évaluer l’acceptabilité des éleveurs ovins allaitants vis-à-vis de ces deux innovations. 22 éleveurs en agriculture biologique et 25 éleveurs en agriculture conventionnelle ont donc répondu à une enquête qualitative sous forme d’entretiens semi-directifs. Il s’avère que les éleveurs de ce bassin planifient les mise bas de leurs brebis en contre saison en utilisant des races qui désaisonnent naturellement et qu’ils ont peu recours aux traitements hormonaux. Plus de la moitié des éleveurs seraient ouverts ou favorables à l’application basée sur l’utilisation des phéromones sexuelles mâles à condition qu’elle soit facile d’utilisation, peu couteuse et efficace. Les éleveurs en agriculture biologique semblent cependant plus réticents à l’utilisation des phéromones. Le détecteur automatisé de chaleur n’est pas du goût des éleveurs ovins allaitant du Sud-Est qu’ils soient en agriculture biologique ou conventionnelle. Moins d’un tiers des éleveurs sont ouverts ou favorables à cette innovation et beaucoup n’y voient aucun intérêt. Afin de nuancer ces conclusions, il reste à comparer les résultats à ceux des autres filières et bassins de production étudiés dans le projet.
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