À la fin du XVIIIe siècle, la connaissance de l'Afrique par les Européens se concentre sur les quelques comptoirs qu'ils possèdent. Dès 1788, l'African Association britannique a pour objectif de combler ces lacunes via l'exploration de l'intérieur du continent. L'entreprise de Mungo Park, en 1795, est l'une d'entre elles. Les explorations françaises commencent quelques années plus tard, en 1818, avec Gaspard Théodore Mollien qui, hors de toute société de géographie, explore lui aussi la Sénégambie. À travers l'étude comparée du Voyage dans l'intérieur de l'Afrique, écrit par Mungo Park, et L'Afrique occidentale en 1818 vue par un explorateur français Gaspard Théodore Mollien, une présentation de l'écrit de Mollien par Hubert Deschamps, ce travail se penche sur la figure de l'explorateur. Entre la fin du XVIIIe siècle et le début du XIXe siècle, ces deux explorateurs renseignent à la fois sur leurs personnes, leurs aptitudes et les manières de préparer et de vivre leurs voyages. De plus, outre la volonté de faire progresser la connaissance cartographique de l'intérieur du continent, ces explorateurs donnent des renseignements sur les rencontres faites avec les natifs des lieux qu'ils parcourent.