Cardiovascular risk factors in Gypsie comununity: status in Pau
Les facteurs de risque cardiovasculaires dans la population tsigane : état des lieux au sein de l’agglomération paloise
Abstract
Background: Life expectancy within the French Gypsy community is 15 years lower than in the general population. Professionals working within these communities have helped highlight the role of cardiovascular risk factors in explaining this difference although few studies try to prove it. The main objective of this work is to illustrate various findings using quantitative data. Methods: A descriptive study was conducted in the Manush community in Pau from October 8, 2013 to July 3, 2014. Fifty patients were included, 17 men and 33 women, all living in a caravan habitat. It was conducted through a questionnaire covering various cardiovascular risk factors. These questionnaires were filled on site inside the gypsy communities. Results: The study included 18% diabetics, 32% people suffering from hypertension while 28% of the sample had a lipid abnormality and 34% were smokers. Overweight and obesity are alarming. Overweight effected 40% of the population and 38% of patients had 30 BMI while waist circumference was abnormally high for 64% of them. The comparison with the general population is remarkable as the rates of risk factors are significantly higher in the Manush community. Cultural differences, the prevalence of rich meals, social insecurity, difficulties understanding and adhering to prevention techniques help explain these data. Conclusion: Early care, education and awareness of issues within the Manush community are some of the first ways to reduce these health problems. Thus it is essential to sensitize medical staff about behaviors and practices within such gypsy communities.
Introduction : La communauté tsigane française présente une espérance de vie inférieure de 15 ans par rapport à celle de la population générale. Les échanges avec les professionnels travaillant auprès des tsiganes permettent de mettre en avant le rôle important des facteurs de risque cardiovasculaires. Cependant, peu d’études le prouvent. L’objectif principal de ce travail est d’illustrer ces constatations par des données quantitatives et explicatives. Matériels et méthode : Une étude descriptive a été menée au cœur de la communauté manouche de l’agglomération paloise du 8 octobre 2013 au 3 juillet 2014. Cinquante patients ont été inclus, 17 hommes et 33 femmes, tous vivants en habitat caravane. Elle a été réalisée grâce à un questionnaire recensant les différents facteurs de risque cardiovasculaires. Il était rempli lors de déplacements sur les terrains de stationnement. Résultats : La population étudiée comprenait 18% de diabétiques, 32% d’hypertendus. 28% de l’effectif présentaient une anomalie lipidique, 34% fumaient. Le surpoids et l’obésité sont alarmants. Le surpoids touchait 40% de la population, 38% des patients présentaient un IMC ≥ 30, le périmètre abdominal était anormalement élevé pour 64% de l’effectif. La comparaison avec la population générale est éloquente : les taux des différents facteurs de risque sont nettement supérieurs dans la communauté manouche. Différence culturelle, importance des repas riches, précarité sociale, difficultés de compréhension et d’adhésion aux processus de prévention expliquent ces données. Conclusion : La prise en charge précoce, la sensibilisation des enfants et une prise de conscience des enjeux par la communauté manouche constituent un premier axe de prise en charge pour remédier à ces constats. Cela va de pair avec une sensibilisation des soignants à la culture tsigane et aux diverses difficultés rencontrées par les tsiganes.
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