Contexte : Le nombre de médecins en France est appelé à décroître dans les années à venir avec un vieillissement et une augmentation de la population dans le même temps. Paris et notamment le 16e arrondissement sont actuellement bien pourvus en médecins. Cependant, il n’existe pas de données précises sur l’offre de soins primaires parisienne actuelle. Méthode : Réalisation d’une enquête transversale auprès de l’ensemble des médecins généralistes, pédiatres et gynécologues libéraux du 16e arrondissement, dans le cadre de l’étude DEMOMED75. Objectifs : Évaluation de l’offre de soins primaires dans le 16e arrondissement et son évolution dans 2 et 5 ans. Résultats : Taux de réponse de 39% chez les médecins généralistes. Malgré une forte densité de médecins généralistes, l’offre de soins primaires est dégradée par un taux élevé d’entre eux pratiquant un mode d’exercice particulier à temps plein (37%). D’autre part, l’accès aux soins de premiers recours y est limitée par un faible taux de secteur 1, une pratique moins importante du tiers payant et moins de médecins consultant sans rendez-vous que sur l’ensemble de Paris. Une diminution importante de l’effectif actuel de médecins généralistes est à prévoir d’ici 5 ans (35%) dans cet arrondissement. Conclusions : L’offre de soins primaires dans le 16e arrondissement de Paris semblerait moins bonne que sur l’ensemble de la capitale et cette situation devrait s’aggraver dans 5 ans à venir. La création de maisons de santé ou de cabinets de groupe pourrait être un bon moyen d’attirer de nouveaux médecins afin de tenter de maintenir l’offre de soins de premiers recours.