Démocratie participative, contributive, directe, délibérative, implicative, collaborative, locale, de proximité ; concertation, consultation, co-construction, etc. Ces concepts trouvent un large écho dans l'actualité politique, et viennent fleurir le jargon des technocrates, celui des agences de communication et d'urbanisme reconverties en animatrices du débat public, et bien sûr les discours d'élus soucieux de légitimer leur action – la campagne des Municipales l'a une fois encore démontré. Derrière la variété de ces concepts à la mode se renouvelle une question générale, ancienne, et typiquement démocratique : quelle place faut-il accorder aux citoyens dans les processus de décision publique ? Il s’agit dès lors de s’interroger sur la réactualisation de cette question de la participation citoyenne depuis plusieurs années : quelles sont les raisons de la montée en puissance de cette thématique dans les discours politiques ? L'échelle spatiale retenue pour notre terrain d'étude est l'espace politique de Rennes Métropole, qu'il faut entendre comme les 43 communes autonomes qui composent ce territoire, mais également dans son ensemble structuré, à savoir l'intercommunalité. Les attentes exprimées par les pouvoirs publics et les citoyens de Rennes Métropole en matière de démocratie locale témoignent-elles d'une vision partagée du développement de la participation citoyenne ?