Le paludisme est un problème majeur de santé publique mondiale qui a causé le décès de 584 000 personnes en 2013. On estime que près de la moitié de la population mondiale vit en zone d’endémie. À une toute autre échelle, le paludisme représente un danger pour les voyageurs se rendant en zone impaludée. Le nombre de voyageurs internationaux est en augmentation depuis les années 1990 et la France est le premier pays européen concerné par le paludisme d’importation : c’est le pays européen avec le nombre de cas annuel le plus élevé. Suite à des efforts de prévention, le nombre de cas de paludisme d’importation est à la baisse depuis l’année 2000, mais une recrudescence des cas est apparue en 2013. Une étude a été mise en place afin d’évaluer l’état actuel du niveau de connaissance des voyageurs sur le paludisme et sa prévention. Elle a été réalisée au centre de vaccination international du CHU de Rouen, sur un panel de 164 voyageurs se rendant en zone impaludée, par le biais d’un questionnaire oral. Bien que la majorité des voyageurs connaissent les notions de bases sur le paludisme, une partie non négligeable reste ignorante de cette maladie que ce soit en terme de transmission, de son caractère fatal ou des symptômes caractéristiques de l’accès palustre. Cette partie des voyageurs présente un risque élevé de contracter un paludisme d’importation. Malgré une évolution favorable au fil des années, les moyens de prévention ne sont pas encore systématiquement utilisés que ce soit au niveau de la chimioprophylaxie ou de la protection contre le vecteur du paludisme. Le corps médical doit endosser pleinement son rôle et informer les voyageurs internationaux sur la maladie du paludisme et les mesures de prévention à mettre en place.