L'enchantement au service des "industries culturelles" : le cas Apple
Résumé
Peut-on être adepte d'une marque au point d'en devenir « fan » – au sens littéral ? Cette simple question nous a amenée à étudier les conditions actuelles de production des messages publicitaires et plus particulièrement leur dynamique de captation de l'attention des consommateurs. Ainsi, la problématique de ce travail de master est de définir dans quelles mesures l'affection que nous ressentons pour nos dispositifs numériques est corrélée aux techniques de communication des organisations marchandes. Il s'agit, en outre, de traiter la question du contrôle socio-économique des marques sur nos représentations et nos attitudes de consommateurs par le prisme du capitalisme affectif. Ainsi, par le biais d'une analyse sémiotique d'images publicitaires audio-visuelles de la marque Apple, il s'agissait pour nous de déterminer si le marketing actuel se focalisait sur l'enchantement et la portée affective de la promesse, faisant de l'objet un dispositif qui catalyse certains systèmes de représentations servant au consommateur, notamment, à s'auto-augmenter socialement. Ainsi, à l'échelle industrielle, il convient de s'interroger sur les logiques de dépendances utilisateur/dispositif et les processus de normalisation des affects induits par cette dynamique de marchandisation des émotions.
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