L'observance du patient infecté par le VIH est un des aspects primordial pour maintenir une charge virale indétectable en évitant l'apparition de résistances et poursuivre une vie normale. Il apparait que sur la totalité des patients infectés par le VIH et sous traitement antirétroviral, certains restent avec une charge virale dite détectable et mettent ainsi leur traitement en échec. Le pharmacien a, depuis peu, la possibilité de mettre en place des entretiens pharmaceutiques pour les patients atteints de pathologies chroniques. Aujourd'hui, ces entretiens ne sont ouverts que pour les patients sous antivitamine K et pour les patients souffrant d'asthme et nécessitant l'utilisation de corticoïdes inhalés. Ce nouveau type de prise en charge du patient permet de prendre le temps d'aborder tous les aspects du traitement et d'échanger avec le patient. L'objectif de notre étude était de démontrer si les patients sous traitement antirétroviral et les pharmaciens sont prêts à participer à des entretiens pharmaceutiques et si les pharmaciens se sentent suffisamment formés sur le sujet. Nous avons mis en évidence que la majorité des patients de notre panel envisage de participer à ces entretiens tout comme les pharmaciens. Néanmoins, ces derniers ne se sentent pas suffisamment formés et font face aux nouvelles stratégies de traitements. De même, les patients dits non observants à plus de 95% de notre panel ne sont pas majoritairement favorables à ces entretiens pharmaceutiques mais une marge de manœuvre existe pour une petite moitié d'entre eux en permettant au pharmacien de remettre ces personnes au centre de leur traitement antirétroviral et d'en assurer le succès thérapeutique.