Introduction : Le cancer bronchique à petites cellules (CBPC) représente environ 20% des cancers broncho-pulmonaire. Il se caractérise par son agressivité et sa rapidité d’évolution. Au vu de son pronostic, la question de la réalisation de la 2ème ligne se pose chez beaucoup de praticiens. Le traitement de première ligne est bien codifié mais il n’existe pas de recommandation claire pour la 2ème ligne. Il existait des différences de prise en charge en fonction des centres. Matériel et méthode : Il s’agissait d’une étude observationnelle, rétrospective, incluant tous les patients ayant bénéficié d’au moins 2 cures de chimiothérapie suivies d’un bilan de réévaluation en 2ème ligne de traitement chez les patients atteints d’un CBPC entre 2004 et 2014 dans les centres hospitaliers d’Amiens et de Saint-Quentin. Les 3 protocoles étudiés étaient : le topotécan seul, le paclitaxel-topotécan et le CEV (cyclophosphamide, épirubicine, vincristine) ou CAV (cyclophosphamide, adriamycine, vincristine). Notre critère de jugement principal était la survie sans progression en 2ème ligne de chimiothérapie. Résultats : Sur la période de 10 ans, 62 patients ont été inclus dans notre étude. Parmi notre population, 38,7% des patients ont eu une chimiothérapie par topotécan seul, 35,5% ont eu une chimiothérapie par paclitaxel-topotécan et 25,8% ont eu une chimiothérapie par CAV ou CEV. Il n’a pas été retrouvé de différence significative en terme de survie sans progression et de survie globale entre les différents protocoles avec des médianes de survie sans progression respectivement à 3,34 mois (OR = 0,42 ; IC 95% [2,51-4,17]), 3,57 mois (OR = 0,53 ; IC 95% [2,51-4,62]) et 3,11 mois (OR = 0,49 ; IC 95% [2,15-4,07]). On retrouve une différence significative (p = 0 ,032) entre les différents protocoles en terme d’effets indésirables (grade > ou = 2 de la classification OMS). En ce qui concerne le performance statut (PS) en 1ère et 2ème ligne, il n’a pas été retrouvé d’influence en terme de survie sans progression en 2ème ligne. La présence de métastases cérébrales au diagnostic, la progression cérébrale en 1ère et 2ème ligne n’a pas été retrouvé comme un facteur modifiant la survie sans progression. Conclusion : Nous avons mis en évidence que la 2ème ligne de chimiothérapie dans le CBPC est bien tolérée chez des patients jeunes et en bon état général. Elle a un réel intérêt en terme de survie. Le CEV est le protocole qui a présenté le moins d’effets indésirables dans notre étude. La radiothérapie stéréotaxique propose probablement les meilleures perspectives pour la 2ème ligne.