La douleur est une expérience universelle complexe qui ne se définit pas seulement par sa composante neuro-anatomique : elle est multifactorielle. Il existe une grande disparité de seuils de tolérance à la douleur observés chez les individus, qui consultent en général fréquemment à un stade jugé avancé de son évolution. Derrière cette tolérance se cache souvent une réelle anxiété. La prise en charge du patient par l’odontologiste ne se limite donc pas à la réalisation d’un geste technique, mais nécessite aussi le recours à des moyens pharmacologiques et psychologiques.
Le but de ce travail est de permettre une optimisation de la prise en charge des patients en urgence, en fonction des facteurs liés à la perception de la douleur. Pour cela, une étude prospective a été réalisée sous la forme d’un questionnaire, sur 101 patients algiques consultants aux soins dentaires d’urgence au CHU de Nice. La satisfaction concernant la prise en charge réalisée a aussi été évaluée.
Différentes variables ont été prises en compte dans cette enquête afin de mesurer leur impact sur la douleur perçue par le patient, l’objectif étant de déterminer si des critères tels que l’âge, le sexe, les expériences dentaires antérieures, l’anxiété ou encore le motif de la consultation peuvent avoir un impact significatif sur la douleur ressentie.