Bégaiement, expressions faciales émotionnelles, anxiété sociale : liens et incidences
Résumé
The purpose of this study was to explore the recognition of facial expressions of emotions by stuttering adults. Two tests were proposed to adults who stuttered as well as to adults who did not. The first to study the recognition of facial expressions of basic emotions (happiness, anger, sadness, surprise, disgust) by means of pictures of strangers’ faces and the second one to explore the decoding of facial expressions of secondary emotions through pictures of the eye region. A third questionnaire was filled by the stuttering adults only to evaluate their level of social anxiety and determine its influence on their recognition of facial expressions of emotions. The results show not only that stuttering, regardless of its severity, has an influence on the interpretation of facial expressions of emotions by also that social anxiety plays a part in that recognition but only for secondary emotions. Along with more severe social anxiety we found a poorer ability to recognize facial expressions of secondary emotions. Studies with video recording or on decoding emotions through posture or prosody could complete this first study.
L’objectif de cette étude est d’explorer la reconnaissance des expressions faciales émotionnelles (EFEs) chez les adultes qui bégaient. Deux tests ont été proposés à des adultes qui bégaient et à d’autres qui ne bégaient pas. Le premier test, composé de photographies de visages, étudiait la reconnaissance des EFEs de base (joie, colère, peur, tristesse, surprise, dégoût). Le second, celle des EFEs secondaires à partir de photographies de regards. Un questionnaire pour mesurer le degré de sévérité de l’anxiété sociale a en plus été rempli par les personnes qui bégaient afin d’étudier son éventuelle influence sur leur reconnaissance des EFEs. L’analyse des résultats indique d’une part que le bégaiement, quel que soit son degré de sévérité, joue un rôle dans la lecture des EFEs et d’autre part que le degré de sévérité l’anxiété sociale a une influence sur la reconnaissance des EFEs secondaires mais pas sur celle des EFEs de base. Plus l’anxiété sociale sera élevée, moins la reconnaissance des EFEs secondaires sera bonne. Des études à partir de vidéos ou sur la reconnaissance des émotions à travers les postures ou la prosodie pourraient venir compléter cette première étude.
Domaines
Sciences cognitives
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