Ces dernières décennies ont vu la quantité d’informations mondiale augmenter exponentiellement avec des mutations de production, d’accès et de conservation de l’information. Cette tendance a des conséquences sur l’ensemble de la société, dont le contexte professionnel et ses « travailleurs du savoir ». L’intérêt de ce mémoire sera porté sur un métier fortement concerné par ces mutations et rarement étudié qui est l’enseignant du primaire français. Nous nous demanderons alors si cet éclatement des ressources informationnelles, et donc la dispersion de l’information, a généré une dispersion dans le métier d’enseignant du primaire qu’elle soit spatiale, temporelle ou cognitive et quelles peuvent en être les conséquences. Ceci nous amènera à nous questionner sur l’avenir même du document et des processus éditoriaux classiques ainsi que sur la modification des pratiques professionnelles liées à ce nouveau rapport à l’information et aux savoirs.