Complicated grief after organ donation of brain-dead patients: evaluation of the donors’relatives 6 months after the death
Étude du deuil compliqué à la suite d’un prélèvement multiple d’organes sur personne décédée, en état de mort encéphalique : évaluation des proches du défunt à 6 mois du décès
Résumé
Objective : In 2015, 1824 organ donations were performed in France. Currently, there doesn’t exist any sector to orientate donors’ families. The purpose of our study is to investigate the complicated grief donors’ relatives, its associated diseases and risk factors. Method : Prospective, single-center, observational study. During the first meeting with the transplantation coordination team of the University Hospital of Bordeaux, France, it was proposed to the organ donors’ relatives to participate. The relatives who had accepted received the ICG, IDS-SR and PCLS questionnaires at 1, 3 and 6 months after the death. The primary endpoint was the presence of complicated grief, defined by an ICG>25, among the relatives of organ donors after 6 months from the death. The secondary end points were the presence of major depressive disorders (IDS-SR≥15) and post-traumatic stress disorders (PTSD) (PCLS≥44) at 6 months and the analysis of complicated grief‘s risk factors. Results : From December 2014 to January 2016, 81 donors’ relatives were included. An average of 3.24 relatives per donor was included. 16 of the 29 relatives who responded at 6 months had an ICG>25. The prevalence of complicated grief is 55.2 % [CI95 = 37-73]. The prevalence of major depressive disorder and PTSD are respectively 72 % [CI95 = 55.7-88.3] and 31 % [CI95 = 14.2-47.8]. No risk factors of complicated grief after 6 months from the death were found in this population. Conclusion : This study shows a high risk of complicated grief among donor’s relatives. The establishment of dedicated channels to orientate these bereaved persons seems important. Further studies should be conducted to define better the complicated grief’s risk factors following the organ donation.
Objectif : En 2015, 1824 prélèvements multiples d’organes (PMO) ont été réalisés en France. Actuellement, il n’existe aucune filière de prise en charge des proches endeuillés. L’objectif de notre étude est d’étudier le deuil compliqué chez les proches de donneurs, ses pathologies associées et ses facteurs de risque. Méthodes : Étude prospective, monocentrique, observationnelle. Lors de la première rencontre avec l’équipe de coordination du prélèvement d’organes et de tissus du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Bordeaux, il était proposé aux proches de donneurs d’organes présents de participer à l’étude. Les proches ayant accepté d’être recontactés recevaient par courrier à 1, 3 et 6 mois après le décès les questionnaires ICG, IDS-SR et PCLS. Le critère de jugement principal était la présence de deuil compliqué, défini par un score ICG>25, chez les proches de donneurs d’organes, à 6 mois du PMO. Les critères de jugement secondaires étaient la présence d’épisodes dépressifs majeurs (IDS-SR≥15) et de trouble stress post-traumatique (TSPT) (PCLS≥44) à 6 mois ainsi que l’analyse des facteurs de risque de deuil compliqué à 6 mois. Résultats : De décembre 2014 à janvier 2016, 81 proches de donneurs d’organes ont été inclus. Le nombre moyen de proches par donneur est de 3,24 proches par donneur. Parmi les 29 proches ayant répondu à 6 mois, 16 ont un score ICG>25, soit une prévalence de 55,2 % [IC 95%=37-73]. Les prévalences d’épisode dépressif majeur et de TSPT sont respectivement de 72 % [IC95=55,7-88,3] et 31% [IC95=14,2-47,8]. Aucune variable analysée n’est associée à un ICG > 25 à 6 mois. Conclusion : Le nombre de proches de donneurs d’organes développant un deuil compliqué est élevé. La mise en place de filières dédiées pour la prise en charge de ces personnes endeuillées semble importante. Des études ultérieures doivent être réalisées afin de mieux définir les facteurs de risque de deuil compliqué suite à un PMO.
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