Minor trauma in emergency: relationship between perceived stress and the prevalence of post-concussion syndrome
Traumatismes mineurs aux urgences : relation entre le stress ressenti et la survenue d’un syndrome post-commotionnel
Résumé
The post-concussion syndrome (PCS) was initially described as a set of symptoms occurring after mild traumatic brain injury. This syndrome is not specific to head injuries and can occur as a result of a lot of minor trauma. The symptoms of the PCS are heterogeneous: somatic (headache, dizziness, asthenia), cognitive (memory impairment, concentration) and emotional (anxiety, depression, irritability, sleep disturbances, emotional lability). They can persist a year after injury. Stress, anxiety and mood disorders are predictive factors of PCS. There is also a link between the posttraumatic stress disorder (PTSD) and PCS. We conducted a longitudinal observational study of injury patients admitted to the emergency department of the Bordeaux University Hospital to assess symptoms persisting at 4 months and in particular the association with self-reported stress level at ED admission and discharge. The aim of this study was to relate the perceived stress of patients victims of minor trauma on the occurrence of PCS. Clinicians interviewed the patients at their admission and discharge of the emergency.They recorded general health conditions and asked them about their current stress level. A reminder interview by phone covering the diagnostic criteria for PTSD and SPC was recording 4 months later. 296 patients completed the interview at the admission and discharge of emergency. 193 patients were recalled 4 months later. The prevalence of PCS was 24.5% at 4 months. The stress at the discharge increased the prevalence of PCS. There is also a link between the PTSD and stress of patients at discharge. This is a major demographic challenge because this syndrome may affect up to one million patients in France. These results suggest the need for interventions to emergencies in acute minor trauma to reduce the occurrence of such a syndrome.
Le syndrome post-commotionnel (SPC) a été initialement décrit comme un ensemble de symptômes survenant à la suite d’un traumatisme crânien léger. Ce syndrome n’est pas spécifique des traumatismes crâniens et peut survenir à la suite de tout traumatisme. Les symptômes qui constituent le SPC sont hétérogènes : somatiques (céphalées, vertiges, asthénie), cognitifs (trouble de la mémoire, de la concentration) et affectifs (anxiété, dépression, irritabilité, troubles du sommeil, labilité émotionnelle). Ils peuvent persister jusqu’à un an après un traumatisme. Le stress, l’anxiété et les troubles de l’humeur sont des facteurs prédictifs de la survenue d’un SPC. Il existe également un lien entre la présence d’un syndrome de stress post traumatique avec la survenue d’un SPC. Une étude de cohorte concernant des patients victimes de traumatismes mineurs a été effectuée aux urgences du Centre Hospitalier Universitaire de Bordeaux Pellegrin pour évaluer les symptômes du SPC présents à 4 mois et en particulier l’association avec l’auto-évaluation du stress à l’admission aux urgences et à la sortie. L’objectif était de mettre en relation le stress ressenti des patients à la phase aigüe de la prise en charge d’un traumatisme bénin sur la survenue d’un syndrome post-commotionnel. Des cliniciens réalisaient un questionnaire d’auto-évaluation du stress et de l’état de santé en général des patients à l’entrée et à la sortie des patients aux urgences. Un questionnaire de rappel reprenant les critères diagnostiques du SPC et du SSPT était effectué à 4 mois. 296 patients ont rempli les questionnaires à l’entrée et à la sortie des urgences. 193 patients ont été rappelés à 4 mois. La prévalence du SPC chez ces patients est de 24,5% à 4 mois. Une relation entre le stress des patients à la sortie des urgences avec la survenue d’un SPC à 4 mois a été mise en évidence. Il existe également un lien entre la survenue d’un SSPT et le stress des patients à la sortie des urgences. Les traumatismes mineurs représentent un nombre important de consultations aux urgences. Il s’agit d’un enjeu démographique important car ce syndrome peut toucher jusqu’à un million de patients en France. Ces résultats suggèrent la nécessité d’interventions aux urgences, à la phase aiguë d’un traumatisme mineur dans le but de diminuer la survenue d’un tel syndrome.
Loading...