Objectifs : Identifier les comportements contraceptifs de lycéens urbains et de lycéens éloignés des structures dédiées à la contraception et à l’IVG. Comparer leurs pratiques sexuelles et leur utilisation de la contraception. Puis déterminer leurs lieux et personnes ressources, leurs connaissances et leurs idées reçues sur la contraception. Matériels et méthode : Étude prospective, descriptive et comparative effectuée auprès d’élèves de 2 lycées publics, urbain et rural, du Nord Finistère. Les données ont été recueillies à l’aide d’un auto-questionnaire anonyme du 05 au 16 octobre 2015. Résultats : 348 lycéens urbains et 238 lycéens ruraux, âgés de 14 à 17 ans ont participé à l’enquête. 28,99% des lycéens ruraux et 20,98% des lycéens urbains ont déjà eu un rapport sexuel. Respectivement 85,50% et 86,30% d’entre eux utilisent actuellement une contraception. Lors des rapports sexuels actuels, les lycéens ruraux sont statistiquement plus nombreux à prendre la pilule que les lycéens urbains (p=0,03). Une grossesse précoce est survenue plus fréquemment dans la population rurale : 1,68% des élèves (p=0,04). L’accès à la contraception est perçu comme pas très facile ou pas facile du tout par un plus grand nombre d’élèves ruraux (p=0,015). Les lycéens éloignés des services de soins sont statistiquement moins nombreux à connaître et à savoir utiliser la contraception, la contraception d’urgence et leurs lieux d’obtention. Conclusion : L’étude a mis en évidence plusieurs difficultés d’accès à l’information et à la contraception rencontrées par les adolescents du milieu rural. D’année en année, de plus en plus de mineures ont recours à la contraception d’urgence et à l’IVG dont l’accès leur est paradoxalement facilité. Une information de qualité sur l’utilisation des divers moyens contraceptifs disponibles, et sur les dispositifs existants, doit être garantie et ciblée à l’attention des adolescents.