Objectifs : Le cancer du col de l’utérus est le plus souvent causé par une infection sexuellement transmissible : l’HPV. La population cible des CeGIDD paraît plus à risque de contracter un HPV et donc de développer un cancer du col de l’utérus. Le but de notre travail est d’évaluer les connaissances, croyances et comportements des femmes consultant au CeGIDD. La mise en place du dépistage par frottis est évaluée secondairement. Matériels et Méthodes : 89 auto questionnaires ont été distribués aux femmes consultant au CeGIDD entre le 15 juin et le 8 décembre 2016. Des scores de connaissances sur l’HPV et le frottis ont été établis. Le dépistage par frottis était proposé aux femmes n’étant pas à jour. Résultats : La moyenne du score de connaissance sur l’HPV est de 7,21/20 et celle sur le frottis est de 8,57/20. 80% des femmes ont entendu parler de l’HPV mais seulement 29% savent que c’est une IST. Le taux de couverture du dépistage du cancer du col de l’utérus était de 67,92%. Un frottis était indiqué pour 17 femmes et 5 frottis ont été réalisés sur les 13 rendez-vous pris (4 refus). Discussion et Conclusion : Ces résultats sont surévalués compte tenu des biais liés à l’auto-questionnaire. Cela renforce encore l’idée qu’une marge de progression existe concernant l’information et la prévention des infections à HPV ainsi que le dépistage des lésions liées à ces virus. Au CeGIDD, des entretiens plus participatifs sur ces thèmes pendant les différentes consultations et la réalisation du frottis sur plusieurs vacations seront proposés. En médecine générale, l’information et l’éducation pourraient être renforcées lors des consultations de prévention, contraception et réalisation du frottis.