Closely-spaced pregnancies. Risk factors and maternal, fetal and neonatal consequences
Les grossesses rapprochées. Facteurs de risques et conséquences maternelles, fœtales et néonatales
Résumé
The optimum time between two pregnancies which would allow to avoid maternal, fetal or neonatal complications is unknown. A too short period between two pregnancies could be deleterious. We find in the literature risk factors of these closely-spaced pregnancies.
Objective: Identify eventual maternal, fetal and neonatal complications in a patient population presenting or not a scar womb and define the risk factors for the onset of these closely-spaced pregnancies.
Materials and methods: It is a retrospective monocentric comparative case-control study, realized in a level 3 Parisian maternity (Robert-Debré) between January 2000 and July 2016 and including patients who gave birth at a time interval which is equal to or less than 21 months between two pregnancies (period between the beginning of the first and the second pregnancy).
Results: The main determinant, independent from closely-spaced pregnancies are: age equal to or less than 21 years old, the lack of profession, the histories of " fetal loss ", prematurity, newborn children with a small born weight, the geographical origin. The tobacco as well as the artificial feeding and the lack of contraception in post-partum are determinants found during the first pregnancy.
A short period between pregnancies is associated with a significant higher risk of maternal transfusion in the immediate post-partum, prematurity, child with small born weight, hypotrophy, neonatal resuscitation and medical termination.
Conclusion: A period of 24 months issued by the WHO and of 12 months for the CNGOF in case of scar womb are partially justified because of the increase of fetal and neonatal morbidity. However, it seems possible to prevent this morbidity by giving the couples information, correcting the risk factors and introducing an adapted monitoring.
Le délai optimal entre deux grossesses qui permettrait d'éviter des complications maternelles, fœtales ou néonatales n'est pas connu. Un délai trop court entre deux grossesses pourrait être délétère. On retrouve dans la littérature des facteurs de risques de ces grossesses rapprochées.
Objectif : Identifier les éventuelles complications maternelles, fœtales et néonatales dans une population de patientes présentant ou non un utérus cicatriciel et définir les facteurs de risques de survenue de ces grossesses rapprochées.
Matériels et méthodes : Il s'agit d'étude rétrospective comparative monocentrique, de type exposé-non exposé, réalisée au sein d'une maternité parisienne de niveau III (Robert-Debré) entre janvier 2000 et juillet 2016 chez les patientes qui ont accouché avec un intervalle ≤ 21 mois entre deux grossesses (délai entre le début de la première grossesse et le début la seconde).
Résultats : Les principaux déterminants indépendants de grossesses rapprochées sont : l'âge ≤ 21 ans, l'absence de profession, les antécédents de « pertes fœtales », de prématurité, de nouveau-nés avec un petit poids de naissance, l'origine géographique. Le tabac ainsi que l'allaitement artificiel et l'absence de contraception dans le post-partum sont des déterminants retrouvés lors de la première grossesse.
Un intervalle court entre les grossesses est associé à un risque significativement plus élevé de transfusion maternelle dans le post-partum immédiat, de prématurité, d'enfant de petit poids de naissance, d'hypotrophie, de réanimation néonatale et d'IMG.
Conclusion : Les délais de 24 mois émis par l'OMS et de 12 mois en cas d'utérus cicatriciel par le CNGOF sont partiellement justifiés du fait de la morbidité fœtale et néonatale accrus. Toutefois, il semble possible de prévenir cette morbidité par l’information des couples, la correction des facteurs de risques et par la mise en place d'une surveillance adaptée.
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