Ce travail pose la question de la définition du cinéma d’art & essai et de son enjeu marketing pour les distributeurs et exploitants. Il revient sur l’histoire du cinéma d’auteur en France, pour montrer à quel point poser une définition de l’art & essai est compliqué. La question principale tourne donc autour de la réception de ce cinéma auprès du public (spectateurs, critiques, mais aussi professionnels du cinéma) et la manière dont celui-ci a créé de toute pièce une catégorie qui n’existe qu’à travers son propre mythe.
La première partie de ce travail fait une étude détaillée des publics du cinéma en France depuis les 20 dernières années, leurs habitudes concernant les films, y compris en dehors des salles. Un public de l’art & essai se dégage alors. La deuxième section de cette partie concerne l’image de l’art & essai auprès de ce public, et la construction du mythe collectif autour de cette notion.
Après avoir établit la construction d’une représentation collective forte autour de l’art & essai, cette partie du travail se penche un peu plus sur le contenu cinématographique d’une potentielle définition de l’art & essai, de la part des spectateurs d’une part, puis de la part des professionnels (CNC, critiques, historiens du cinéma, exploitants).
Après avoir conclu à l’impossible définition de l’art & essai comme genre, cette troisième et dernière partie vient soulever l’enjeu marketing de l’art & essai, sur le cercle fermé de cinéphile qui assure la pérennité de cette appellation, et sur son utilisation de la part des exploitants et des distributeurs.