Introduction : le médecin généraliste (MG) est le médecin de premier recours. Le nombre de gynécologues médicaux décroit fortement. Le médecin généraliste a donc toute sa place dans la prise en charge et le suivi des pathologies gynécologiques chez les femmes, notamment le lichen-scléro-atrophique (LSA). Le LSA est une dermatose inflammatoire chronique entraînant un retentissement fonctionnel important, ainsi qu’un risque de transformation maligne. Il a été constaté que les patientes étaient démunies face à cette maladie. Le but était de décrire les pratiques des MG face aux pathologies vulvaires et au LSA puis de les comparer aux pratiques des internes en médecine générale. Méthode : étude descriptive transversale quantitative par questionnaire. Échantillonnage tiré au sort parmi les MG de la région PACA et les IMG de la faculté d’Aix-Marseille. Envoie du questionnaire par email. Interrogation sur leurs pratiques face à une patiente venant pour symptomatologie vulvaire, et sur leur prise en charge diagnostique et thérapeutique du LSA. Résultats : 251 réponses exploitables, 120 MG et 131 IMG. 95.8% des MG examinent leurs patientes en cas de symptomatologie vulvaire (inspection vulvaire). La majorité adresse à un spécialiste (gynécologue>dermatologue) quand un LSA est suspecté. La majorité des MG prescrive des dermocorticoïdes pour une durée de 6 mois et effectuent une surveillance clinique régulière. Les IMG demandent moins d’avis spécialisé et moins de biopsie. Conclusion : la prise en charge du LSA est à améliorer en informant les patientes sur les compétences en gynécologie de leurs médecins généralistes, en les informant des conséquences du nomadisme médical, en insistant auprès des médecins sur l’importance de l’examen clinique gynécologique, en réalisant des formations groupées inter-spécialités, en instaurant des plateformes sécurisées de télémédecine permettant un échange simple et rapide entre les médecins généralistes et les dermatologues, et en améliorant la formation des jeunes médecins en leurs proposant plus de stages en ambulatoire pendant leur internat.