Alors que la République est heurtée dans ses valeurs fondamentales par des actes terroristes perpétrés par « ses propres enfants », l’École se doit d’apporter une réponse concrète et réfléchie à ce qui motive la défiance envers ses institutions. Par leur caractère manipulatoire et mensonger, les théories du complot constituent l’un des facteurs de ces déviances, en ce qu’elles alimentent la suspicion permanente face à l’information, et prétendent édicter des « vérités sur le monde ». Dans un contexte marqué par la révolution numérique et le développement d’Internet, les jeunes générations semblent particulièrement exposées, donc vulnérables. À travers cette étude, nous tenterons de confronter les éléments de compréhension et de développement du conspirationnisme à ce qui, par les préceptes édictés par l’épistémologie, fonde la validité d’un savoir tel qu’il est entendu dans le monde de la science - du latin scientia : la « connaissance ». Le protocole d’expérimentation dont il est question dans ce mémoire vise à ouvrir, en appui sur ces éléments théoriques, des perspectives de réponse à ces rhétoriques malintentionnées, à travers la transmission d’outils propres à permettre aux élèves de mobiliser l’esprit critique en vue de promouvoir leur « auto-défense intellectuelle » : un véritable défi…