De plus en plus de gens vivent avec un cancer. D’une part grâce aux dépistages de plus en plus précoces, d’autre part grâce aux progrès thérapeutiques. Aussi prend-il place aujourd’hui parmi les maladies chroniques. Nous questionnons le rôle du pharmacien dans la participation à la qualité de vie des patients et leur maintien au domicile dans les meilleures conditions. Nous nous situons dans la perspective de la disponibilité croissante de traitements en officine de ville : les chimiothérapies par voie orale. Bien que difficile pour les patients les plus fragilisés, le maintien ou le retour à domicile requiert l’acquisition de compétences d’auto-soin et d’adaptation. Prendre un traitement à domicile pose notamment des problèmes d’observance à cause de schémas de prise souvent complexes et accompagnés d’effets indésirables. Dispenser un soin pharmaceutique adapté aux patients demande aux pharmaciens de mettre à jour ses connaissances et compétences en cancérologie afin de pouvoir prendre le relais à la sortie d’hôpital. Se pose alors la question de l’avancée dans les pratiques collaboratives, le décloisonnement ville-hôpital. Nous interrogeons ensuite les outils dont dispose aujourd’hui le pharmacien pour accompagner le patient et avoir un contrôle optimal de l’observance surtout dans la population âgée, vulnérable et souvent en risque de perte d’autonomie. Au premier rang figurent la réalisation de bilan partagé de médication et l’éducation thérapeutique. Pour cela j’ai décidé de participer au projet PHARM’OBSERVANCE, dont l’objectif est d’aider le patient à comprendre et gérer un traitement en optimisant l’adhésion et la sécurité des prises médicamenteuses.