La technique chirurgicale de la membrane induite décrite par Masquelet semble offrir une solution thérapeutique efficace dans la gestion des larges pertes de substance osseuse du membre inférieur chez l’adulte, avec des taux de consolidation satisfaisants, malgré de nombreuses complications post-opératoires, en particulier infectieuses. Notre étude a permis de démontrer son efficacité aussi bien dans la prise en charge des fractures que dans la gestion des pseudarthroses diaphysaires du tibia ou du fémur. Il semblerait que cette intervention soit plus efficace en termes de délai de consolidation au niveau du fémur qu’au niveau du tibia. A l’heure actuelle, de nombreuses questions restent en suspens. Existe-t-il une technique chirurgicale plus efficace que la technique chirurgicale de la membrane induite décrite par Masquelet ? Comme nous l’avons vu précédemment, cette intervention semble moins efficace au niveau du tibia (délai de consolidation plus long qu’au niveau du fémur). Dans ce cas-là, qu’elle est la place des autres techniques chirurgicale comme celle d’Ilizarov et du transport osseux, plus ou moins associée à un enclouage centromédullaire ? Quelle est la meilleure greffe osseuse et quelle est la place des substituts osseux et des substances ostéogéniques dans la technique chirurgicale de la membrane induite ? La tendance actuelle, nous oriente vers des greffes combinées (autogreffe osseuse, allogreffe morcelée, substitut osseux et facteurs de croissance) permettant de répondre aux conditions requises par le « Diamond concept ». Toutes ces questions ouvrent la voie à de nombreuses recherches pour optimiser la prise en charge des larges pertes de substance osseuse.