Introduction : L'objectif de cette thèse était : - d’évaluer les connaissances et les pratiques des médecins généralistes du Vaucluse sur le diagnostic du diabète de type 1 (DT1) chez l’enfant et l’adolescent ; - de les sensibiliser au diagnostic précoce du DT1, afin de diminuer la fréquence de l’acidocétose (ACD). Matériel et méthode : Une enquête a été réalisée chez des médecins généralistes du Vaucluse au premier semestre 2017. Le recueil des données relatives aux conditions de diagnostic de DT1 a permis d’analyser la fréquence et l’évolution de l’ACD chez les enfants du Vaucluse entre 2010 et 2016. Résultats : Cent pour cent des médecins interrogés évoquaient un DT1 devant un syndrome polyuropolydipsique, 97 % devant une perte de poids, 76 % devant une asthénie. Quarante-cinq pour cent l’évoquaient devant une énurésie. Les signes de cétose évoquaient un DT1 à 56 % d’entre eux. Certains médecins évoquaient, à tort, un DT1 devant des infections urinaires récidivantes, des antécédents familiaux de diabète, ou une obésité. Soixante-dix-sept pour cent préconisaient un bilan sanguin en ville devant toute suspicion. Cinquante-cinq pour cent seulement adressaient l’enfant aux urgences pédiatriques une fois le diagnostic posé. Entre 2010 et 2016, dans le Vaucluse, il y a eu 73 ACD inaugurales de DT1, dont une mortelle, sur 164 nouveaux diabétiques. Le délai d’introduction du traitement était supérieur à 24 heures pour 51 % des enfants. Un lien significatif a été mis en évidence entre le délai de traitement et la fréquence des ACD. Conclusion : L’incidence du DT1 est en constante augmentation, surtout chez les moins de 5 ans. Le diagnostic doit être précoce pour limiter l’ACD inaugurale parfois mortelle. Une campagne de sensibilisation des médecins généralistes doit être entreprise à l’échelle nationale. Les symptômes, les moyens simples de diagnostic et l’urgence d’instaurer l’insulinothérapie sont trois messages essentiels pour limiter les complications évitables.