Étude des patients hospitalisés lors de l’épidémie de dengue de 2017 en Nouvelle-Calédonie et élaboration d’un modèle prédictif de dengue sévère - DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance Accéder directement au contenu
Mémoires Année : 2018

Study of hospitalized patients during an epidemic of dengue in New Caledonia in 2017 and elaboration of a predictive model of severe dengue

Étude des patients hospitalisés lors de l’épidémie de dengue de 2017 en Nouvelle-Calédonie et élaboration d’un modèle prédictif de dengue sévère

Résumé

Introduction: in 2017, New Caledonia experienced a severe dengue epidemic (4486 cases, 15 deaths). The objective of the study was to identify risk factors for severity and to develop a predictive model. Materials and methods: retrospective study of cases of dengue fever (RT-PCR +) hospitalized at the Noumea CHT from January to July 2017. The data were: sex, age, ethnicity, antecedents, treatments, symptoms, biological assessments, presence of warning signs and severity (WHO classification 2009), serotype, dengue and zika IgG serology, medical care. Non-severe cases were compared to severe cases with univariate (Odds ratio, Fisher test) and multivariate (logistic regression) analysis. The adjusted variables for which p <0.2 were used for the construction of a predictive model of risk of severity. Results: among 383 patients included, 299 (78%) showed warning signs, 130 (34%) signs of severity: 22 (5.7%) major hemorrhages, 26 (6.8%) shock syndrome, 54 (14.1%) cytolysis hepatic, 8 (2%) fulminant hepatitis, 38 (9.9%) acute renal failure, 9 (2.3%) myocarditis, 4 (1%) neurological damage. Factors significantly associated with severe forms in univariate analysis were: age group (20-30 years and > 60 years), hypertension, obesity, dyslipidemia, antiplatelet drug use, presence of at least one warning sign, previous infection with a dengue virus. Two predictive models have been developed based on gender. The best models had an AUC of 0.92 and 0.94, Se = 85.7% and 83.3%, Sp = 83.3% and 96.3%, VPP = 70.6% and 90.9%, VPN = 92.6% and 92.9%, Youden score = 0.69 and 0.80, Q coefficient of Yule = 0.93 and 0.98, respectively for women and men models. Conclusion: we report a severe dengue epidemic with a high proportion of liver injury. We constructed a predictive model of severe dengue risk to guide medical care.
Introduction : en 2017, la Nouvelle-Calédonie a connu une épidémie de dengue sévère (4486 cas, 15 décès). L’objectif de l’étude était d’identifier des facteurs de risque de sévérité et de développer un modèle prédictif. Matériels et méthodes : étude rétrospective des cas de dengue (RT-PCR+) hospitalisés au CHT de Nouméa de janvier à juillet 2017. Les données recueillies étaient : sexe, âge, ethnie, antécédents, traitements, symptômes, bilans biologiques, présence de signes d’alerte et de sévérité (classification OMS 2009), sérotype, sérologies IgG dengue et zika, prise en charge. Les cas non sévères ont été comparés aux cas sévères en analyse univariée (Odds ratio, test de Fisher) et multivariée (régression logistique). Les variables ajustées pour lesquelles p < 0.2 en test de Fisher ont été utilisées pour la construction d’un modèle prédictif de risque de sévérité. Résultats : parmi 383 patients inclus, 299(78%) présentaient des signes d’alerte, 130(34%) des signes de sévérité: 22(5.7%) hémorragies majeures, 26(6.8%) chocs, 54(14.1%) cytolyses hépatiques aiguës, 8(2%) hépatites fulminantes, 38(9.9%) insuffisances rénales aiguës, 9(2.3%) myocardites, 4(1%) atteintes neurologiques. Les facteurs significativement associés aux formes sévères en analyse univariée étaient: classe d’âge (20-30 ans et > 60 ans), HTA, obésité, dyslipidémie, prise d’antiagrégants plaquettaires, présence d’au moins un signe d’alerte, infection antérieure par un virus de dengue. Deux modèles prédictifs ont été développés en fonction du sexe. Les meilleurs modèles avaient une AUC de 0.92 et 0.94, une Se=85.7% et 83.3%, Sp=83.3% et 96.3%, VPP=70.6% et 90.9%, VPN=92.6% et 92.9%, indice de Youden=0.69 et 0.80, coefficient Q de Yule=0.93 et 0.98, respectivement pour les modèles femmes et hommes. Conclusion : nous rapportons une épidémie de dengue sévère marquée par une proportion élevée d’atteinte hépatique. Nous avons construit un modèle prédictif de risque de dengue sévère pour guider la prise en charge.
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dumas-01878070 , version 1 (20-09-2018)

Identifiants

  • HAL Id : dumas-01878070 , version 1

Citer

Ingrid Marois. Étude des patients hospitalisés lors de l’épidémie de dengue de 2017 en Nouvelle-Calédonie et élaboration d’un modèle prédictif de dengue sévère. Médecine humaine et pathologie. 2018. ⟨dumas-01878070⟩
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