Introduction : le cancer du poumon est actuellement le 4ème cancer le plus fréquent en France. Seize à 20% des patients présentent, au diagnostic, un cancer localisé. La prise en charge thérapeutique recommandée est la chirurgie. L’une des options thérapeutiques chez les patients non opérables est la radiothérapie hypofractionnée en conditions stéréotaxiques (SBRT). Cette technique est également indiquée dans le traitement des oligo métastases pulmonaires. L’évaluation scannographique de la réponse est rendue difficile par la présence d’une réaction inflammatoire locale après l’irradiation. Cependant, plusieurs critères radiologiques semblent être significativement associés au risque de récidive locale. L’imagerie TEP-scanner, quant à elle, est couramment utilisée en cancérologie pulmonaire. Nous avons souhaité créer un test radio-métabolique d’aide à la stratégie thérapeutique post SBRT pulmonaire des patients présentant un doute de récidive locale. Matériel et méthode : étude rétrospective mono centrique portant sur les patients traités par SBRT pulmonaire pour un cancer broncho-pulmonaire localisé ou une oligo métastase pulmonaire. La SBRT était effectuée sur la Tomotherapy® à l’hôpital Nord de Marseille. Toutes les imageries ont fait l’objet d’une relecture centralisée. Les données métaboliques étaient recueillies dans les 3,5 mois précédents l’irradiation. Les données scannographiques reconnues dans la littérature comme liés au risque de récidive locale, étaient recueillies sur les scanners d’évaluation post-thérapeutique. La récidive était définie à posteriori par la nécessité d’une réirradiation, la progression volumétrique scannographique et/ou un hyper métabolisme. Les critères significativement associés à la récidive locale en analyse univariée (p<0,05) ont été associés pour créer un test. Résultats : au total, 38 patients ont été inclus dans notre cohorte rétrospective, dont 29% présentant des oligo métastases pulmonaires. La dose totale de prescription variait de16 à 60 Gy, en 3 à 9 fractions. La survie globale à 1 et 3 ans était respectivement de 88.9% et 42.2 %. La survie sans récidive locale à 1 et 3 ans était respectivement de 89.1% et 62.5%. Les sept variables qui étaient associées de façon significative à la récidive locale ont été associées pour créer un test dont le score variait de 0 à 7. Avec un seuil à 2,5 point, le score présentait une sensibilité de 100% et une spécificité de et 77,8%, une valeur prédite positive de 53,8% et une valeur prédite négative de 100%. Conclusion : ce test créé à partir d’une cohorte rétrospective sera vérifié sur une cohorte prospective afin d’apprécier son efficacité et sa pertinence clinique. Il pourrait permettre de limiter les investigations et seconds traitements invasifs ou à fort risque de complications, dans une population de patients souvent âgée et porteuse de multiples comorbidités.