Nous vivons une époque où l'information visuelle et sonore est omniprésente. Nos journées sont accompagnées, voir gérées, par les publicités, écrans, panneaux d’affichage, jingles, slogans, qui envahissent notre champ de vision, sans pour autant être conscientisés, et par conséquent sans pensée critique possible. Seuls les mécanismes de nos cerveaux reptiliens sont ici sollicités. Ma réflexion a pour intention de rétablir un dialogue entre ce qui est perçu et notre sens critique à travers le traitement du simulacre, permettant à la pensée de se réaffirmer. Je reprends les mécanismes publicitaires ainsi que les nouvelles techniques de conception picturale tel les logiciels de création 3D, permettant la création de macrocosmes et microcosmes comme paysages artificiels. Je me sers des nouvelles jonctions découlant de l’appareillement des sens pour s’accorder à la virtualisation des données, pour développer le sens haptique et ne pas perdre la capacité d’analyse poétique. Je crée une sorte d’art indocile, une utopie travestie par le traitement informatique et son aspect lisse, presque industriel. Ces travaux ont pour but de récupérer l’hégémonie du pouvoir créateur et démontrer que l’imaginaire et l’inventivité ne peuvent être infirmés. Pour cela l’étude s’inscrit dans une démarche d’analyse et d’interactions avec la recherche scientifique, les nouvelles perceptions du monde qu’elle engendre et l’art contemporain, tout en demeurant purement expérimentale.