Impact de la morphine sur le taux d’échec précoce de ventilation non invasive des insuffisances respiratoires aiguës : étude préliminaire rétrospective aux urgences - DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance Accéder directement au contenu
Mémoires Année : 2018

Impact of morphine delivery on the early failure rate of noninvasive ventilation for patients with acute respiratory failure: retrospective and exploratory study in the emergency department

Impact de la morphine sur le taux d’échec précoce de ventilation non invasive des insuffisances respiratoires aiguës : étude préliminaire rétrospective aux urgences

Résumé

Background. The delivery of low doses of morphine can be done as a second line therapy in acute respiratory failure. We tried to evaluate the impact of this therapeutic for patients admitted for hemodynamic Acute Pulmonary Edema or Acute Exacerbation of COPD (AECOPD) and treated with non invasive ventilation. Methods. We realized a retrospective and exploratory study from a data base extraction of the emergency department in the hospital CHU de Grenoble. Primary endpoint was the rate of NIV failure and secondary endpoints were based on the subgroup analysis according to diagnosis and blood gas evolution. Results. Fifty patients were included after admission between the 01/01/2008 and the 06/30/2017. The rate of NIV failure was not different between the two groups (35% in the group without morphine, 26% in the group morphine, p=0,50). Rate of NIV failure was neither different in subgroup analysis. The blood gas analysis showed a trend towards an increasing pH (0,07 versus 0,05; p=0,22) and a decreasing PaCO2 (-1,02 kPa versus -0,43 kPa ; p =0,06) more important in the morphine group. Conclusion. The delivery of morphine does not seem to be associated with an increased risk of respiratory decline for patients treated by NIV for acute respiratory failure in the emergency department. A prospective study is necessary to better measure the effects of morphine in this clinical situation.
Introduction. L’administration de morphine à faibles doses peut être proposée comme thérapeutique de seconde ligne dans l’insuffisance respiratoire aigüe. Nous avons cherché à évaluer l’impact de cette thérapeutique chez les patients admis pour OAP ou exacerbation aiguë de BPCO (EABPCO) et traités par ventilation non invasive (VNI). Méthodes. Nous avons réalisé une étude rétrospective exploratoire à partir d’une base de données des urgences du CHU de Grenoble. Le critère principal de jugement était le taux d’échec de VNI et les critères secondaires reposaient sur l’analyse en sous-groupe selon le diagnostic et l’évolution des gaz du sang. Résultats. Cinquante patients étaient inclus suite à leur admission entre le 01/01/2008 et le 30/06/2017. Le taux d’échec de VNI n’était pas différent entre les groupes (35% dans le groupe sans morphine, 26% dans le groupe morphine, p=0,50). Le taux d’échec de VNI n’était pas non plus différent lors des analyses en sous-groupe. L’analyse des gaz du sang retrouvait une tendance à une augmentation du pH (0,07 versus 0,05 ; p=0,22) et une diminution de la PaCO2 (-1,02 kPa versus -0,43 kPa ; p =0,06) plus importantes dans le groupe morphine. Conclusion. L’administration de morphine ne semble pas associée à un risque accru de dégradation ventilatoire chez les patients traités par VNI pour insuffisance respiratoire aiguë aux urgences. Une étude prospective de qualité est nécessaire pour mieux mesurer les effets de la morphine dans cette situation clinique.
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Citer

Gaëtan Bouillard. Impact de la morphine sur le taux d’échec précoce de ventilation non invasive des insuffisances respiratoires aiguës : étude préliminaire rétrospective aux urgences. Médecine humaine et pathologie. 2018. ⟨dumas-01926859⟩
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