Cette étude s’est intéressée aux troubles du sommeil à type d’insomnie chez l’enfant. Elle a rappelé brièvement les critères de l’insomnie et quelques bases de physiologie du sommeil. L’objectif principal de l’étude était de mettre en évidence des facteurs sociologiques et environnementaux influençant le sommeil de l’enfant. Un questionnaire a donc été distribué à l’hôpital Morvan de Brest en pédiatrie de novembre 2016 à avril 2017 inclus, concernant des enfants de 6 mois à 17 ans et 3 mois. 160 questionnaires ont été recueillis puis analysés grâce à l’aide de statisticiens via des tests statistiques de dépendance (Khi² et Fisher) et de comparaison de proportions. La prévalence globale des troubles du sommeil était de 49,4%. Un temps d’endormissement supérieur à 30 minutes était présent chez 33 % des enfants, des réveils nocturnes plus de deux fois par semaine chez 29 % des enfants et une durée anormale de sommeil chez 5 % des enfants. L’origine ethnique maternelle notamment africaine, la présence de plus de deux frères et soeurs dans la fratrie, le mode de garde exclusivement parental en âge préscolaire, l’absence de phase de transition entre l’école et la maison pour les enfants en âge scolaire, le fait de vivre avec un parent célibataire et la chambre partagée enfant/parent étaient des facteurs favorisant la survenue de troubles du sommeil chez l’enfant. De nombreux autres facteurs étaient indépendants de la survenue de troubles du sommeil. Ces données sont compatibles avec la littérature même si l’absence de définition claire de troubles du sommeil chez l’enfant rend compliquée la comparaison des données. Une étude avec effectif plus important comportant un questionnaire standardisé et validé permettrait d’étayer ces résultats.