Feminism and the Puerto Rican Independence Movement since the 1950s. From Unrequited Love to a Matching Pair?
Résumé
This analysis explores the evolution of the relationship between feminism and the Puerto Rican independence up to today, with the Nationalist Revolts of 1950s as a starting date. As a “unincorporated territory” of the United States, Puerto Rico’s political status today remains ambiguous, as it has been the case for centuries of life under a colonial system. As a result, the pro-independence/nationalist movement on the island has always been a force to be reckoned with, and women have been eager participants in the struggle for the liberation of the nation. My research explores on the one hand, the involvement of women within the separatist organizations (mainly here the Nationalist Party, the Young Lords Party, and the Puerto Rican Independence Party) and the extent to which they have had access to leadership positions within these organizations, and on the other hand, the place that the independence movement gave to the issue of women’s rights among their demands for complete sovereignty. This place logically grew in importance over the decades, along with society’s increasing care for women’s rights. Thus, it goes from an almost non-existent attention given to women’s rights issues during the time of the Nationalist Party to a portion of the 2016 PIP program exclusively dedicated to the advancement of women’s rights. A final question naturally arises from the main topic of this analysis: do feminism and nationalism necessarily have conflicting interests? Their relationship is certainly tumultuous, but I contend that a feminist nationalism is possible in the Puerto Rican context, as long as it implies a more modern reconceptualization of nationalism.
Ce mémoire a pour but d’examiner la relation entre féminisme et mouvement indépendantiste portoricain depuis les Révoltes Nationalistes de 1950 jusqu’à aujourd’hui. En tant que « territoire non-incorporé » des États-Unis, la statut politique de Puerto Rico reste ambigu même aujourd’hui, après des siècles de vie au sein d’un système colonial. En conséquence logique, le mouvement indépendantiste/nationaliste est une force sur laquelle il faut compter dans le paysage politique portoricain, et les femmes ont toujours été d’actives partisanes de la libération de leur nation. Mon travail de recherche porte d’une part sur l’implication des femmes au sein des différentes organisations séparatistes (principalement dans cette étude le Parti Nationaliste, le Young Lords Party, et le Parti Indépendantiste Portoricain) et la mesure selon laquelle elles ont pu avoir accès à des postes à responsabilités au sein de ces organisations, et d’autre part sur la place allouée par le mouvement indépendantiste/nationaliste aux questions de droits des femmes parmi leurs revendications d’autonomie. Cette place a logiquement augmenté au cours des décennies, aux côtés de l’intérêt grandissant porté par la société en général aux questions féministes. Ainsi, on passe d’une attention quasi inexistante porté aux droits des femmes durant la période du Parti Nationaliste à une section entière du programme 2016 du Parti Indépendantiste Portoricain dédiée à leur développement. Une question finale émerge naturellement du sujet central de cette analyse : féminisme et nationalisme sont-ils condamnés à avoir des intérêts divergents et incompatibles ? Leur relation est certes tumultueuse, mais je plaide en faveur de l’existence possible d’un nationalisme féministe dans le contexte portoricain, pourvu qu’elle implique une reconceptualisation plus moderne du terme nationalisme.
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