Le psychotraumatisme est un sujet au centre de l’actualité psychiatrique, avec un lourd coût en Santé Publique. Bien que la thérapie d’exposition et les antidépresseurs soient validés comme le traitement de référence du Trouble de Stress Post Traumatique, de nouvelles voies thérapeutiques émergent, notamment via l’usage des bêta-bloquants. Nous avons analysé l’impact du protocole d’étude « Paris Mémoire Vive » à l’initiative du Professeur Brunet, proposant un traitement à l’essai par blocage de la reconsolidation mnésique par propranolol, sur un paramètre d’efficacité, mesuré par les échelles de PCL-S, de CGI et de la MINI. Nous avons réalisé une étude ancillaire, de cohorte, unicentrique, en ouvert, sans groupe contrôle. Nous avons aussi recherché des facteurs prédictifs de résilience. 38 patients ont été inclus de février 2017 à octobre 2018. Au total, 60,7% des patients ayant reçu le traitement à l’essai étaient significativement améliorés, 57,1% l’étaient de façon importante, et 55,6% étaient considérés comme résilients. Il semble donc possible d’améliorer les symptômes post-traumatiques chez des patients atteints de TSPT par un traitement par blocage de la reconsolidation par propranolol. Le niveau d’éducation supérieur est ressorti dans notre travail comme un facteur prédictif de résilience, au contraire de l’âge ou bien de la traumatisation antérieure. Il semble donc intéressant d’attendre les résultats finaux du protocole Paris MEM à échelle nationale, pour obtenir la confirmation de ces effets positifs, voire réaliser de nouvelles études avec groupe contrôle et traitement placebo avec un échantillon large.