Ce mémoire a pour objet un cours de français langue de scolarisation de quatre heures ayant lieu dans le cadre d'un dispositif UPE2A. La problématique s'articule autour de la construction d'une relation interpersonnelle entre l'enseignante et les apprenants, marquée à la fois par de l'autorité sur l'axe vertical et de la proximité sur l'axe horizontal, et sur les stratégies de négociations dont disposent les interactants pour jouer sur leurs positionnements sur ces axes. Notre analyse est fondée à la fois sur une démarche ethnographique et sur l'analyse des interactions. L'enseignante, dont le positionnement paradoxal est partagé entre un rejet et un besoin d'autorité, allié à une envie de proximité néanmoins limitée, construit avec ses apprenants une relation équivoque, à la fois hiérarchique et familière. Cette logique induit de nombreuses revendications chez les apprenants, et nécessite la mise en place de stratégies de renégociation de la relation par l'enseignante.