Universalisme et intersectionnalité : les femmes noires au sein des mouvements féministes et antiracistes des années 1960 et 1970 aux États-Unis - DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance Accéder directement au contenu
Mémoires Année : 2019

Universalism and intersectionnality: Black women within feminist and antiracist movements in the United States in the 1960s and 1970s

Universalisme et intersectionnalité : les femmes noires au sein des mouvements féministes et antiracistes des années 1960 et 1970 aux États-Unis

Résumé

The feminist and antiracist movements of the 1960s and 1970s lacked an intersectional framework, thereby marginalizing and making African-American women invisible because of their multidimensional identity. Since Black women simultaneously belonged to two minority groups, they experienced specific forms of oppression, which contrasted with the universal approach embraced by both movements. Feminist and antiracist militants struggled against a fake universal norm in society but reproduced a similar norm within their organisations, considering that each member of their group experienced sexism and racism in the same way. Intersectional forms of oppression were thus neglected to the benefit of intragroup similarities as opposed to intragroup differences, excluding African-American women from their discourse in the process. However, for a movement to be efficient and successful, universalism is important so as to establish unity and a common goal. Intersectionality might therefore be regarded as a heuristic method and a framework enabling social movements to embrace differences within unity.
L’invisibilisation et la marginalisation des femmes africaines-américaines au sein des mouvements féministes et antiracistes des années 1960 et 1970 découlent de leur identité multiple et de l’absence de prise en compte de l’intersectionnalité. Leur appartenance simultanée à deux groupes minoritaires et les oppressions particulières qui en résultaient contrastaient avec l’approche universaliste prônée par les deux mouvements. Les militants antiracistes et féministes luttèrent contre des normes prétendument universelles dans l’ensemble de la société mais, considérant que tous les membres de leur catégorie subissaient le sexisme ou le racisme de la même manière, recréèrent un universalisme similaire au sein de leur propre groupe. Les oppressions intersectionnelles étaient ainsi négligées afin de se concentrer sur les similitudes intragroupes plutôt que sur les différences, excluant ainsi parfois les femmes noires. Toutefois, par souci d’efficacité et de réussite, l’universalisme est important pour les mouvements sociaux afin d’établir une base et un but communs : l’intersectionnalité pourrait alors être envisagée comme un cadre et une méthode heuristique, permettant d’embrasser les différences dans l’unité.
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Citer

Juliette Duval. Universalisme et intersectionnalité : les femmes noires au sein des mouvements féministes et antiracistes des années 1960 et 1970 aux États-Unis. Sciences de l'Homme et Société. 2019. ⟨dumas-02274901⟩
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