L’endométrite chronique limite l’implantation embryonnaire. La biopsie d’endomètre permet son diagnostic. Les objectifs étaient d’évaluer la performance de l’hystéroscopie pour son diagnostic et de déterminer ses facteurs prédictifs. Nous avons réalisé une étude rétrospective, observationnelle dans le service d'Assistance Médicale à la Procréation du Centre Hospitalier Universitaire Grenoble-Alpes. Etaient incluses toutes les femmes dont une hystéroscopie souple diagnostique avait été programmée entre le 1 er mai 2017 et le 30 avril 2018, soit 282 femmes. En hystéroscopie l’endométrite chronique était suspectée devant un œdème du stroma, une hyperhémie focale ou diffuse, la présence de micro-polypes. Puis, une biopsie d’endomètre était envoyée pour analyse anatomopathologique avec immuno-histo-chimie anti-CD38. Le diagnostic n’était retenu que lorsque des plasmocytes étaient retrouvés dans le stroma endométrial (gold standard). L’hystéroscopie présentait une sensibilité de 58.14%, une spécificité de 54.01%, une valeur prédictive positive de 54.35% et une valeur prédictive négative de 59.68 %. Dans 29% des cas, elle a permis de retrouver d’autres anomalies, le plus souvent non suspectées. Seuls l’âge et le tabac ont été retrouvé comme facteurs prédictifs. L’hystéroscopie a un intérêt dans le diagnostic d’endométrite chronique, notamment par la visualisation globale de la cavité utérine. Une évaluation supplémentaire des facteurs présumés prédictifs dans la population infertile pourrait permettre une meilleure prise en charge préventive, diagnostique et thérapeutique de l’endométrite chronique.