En prenant appui sur les discours du Secrétariat d'Etat en charge des personnes handicapées (SEPH), ce mémoire a pour ambition de décrire et d'analyser le parcours des formules, de leurs productions à leurs diffusions dans l'espace public, jusqu'à leurs réceptions par différents publics. Si l’on peut penser le discours consensuel comme une condition nécessaire pour aborder la thématique du handicap, on peut aussi le voir comme un outil au service de l’action politique ou comme une stratégie de légitimation de l’institution. Aussi, ce mémoire tente de montrer dans quelle mesure, en voulant susciter le consensus par leurs discours, les institutions s’exposent en même temps au risque de faire naître la polémique. Ce travail tend à souligner le lien qui peut exister entre la neutralité du discours et l’émergence d’un phénomène de « dépolitisation » des institutions. Pouvons-nous affirmer que le SEPH dépolitise (malgré lui ?) son discours et, par extension, l’institution, en adoptant un discours uniforme parfois flou et un trop large recours à la formule ?