Au cœur des critiques émises à l’encontre du numérique et de ses empreintes territoriales, le débat sur la possible « dématérialisation » de l’espace géographique ne semble pas faiblir. Les opinions sont partagées entre, d’une part, les thèses selon lesquelles espace virtuel et espace géographique s’entrelaceraient pour proposer de nouvelles expériences enrichissantes aux individus ; et d’autre part, l’idée selon laquelle le virtuel absorberait l’individu dans un espace propre, le détournant des repères physiques géographiques. Depuis la présence des collectivités sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram …) jusqu’à l’usage de technologies de « co-design », les expérimentations de dispositifs numériques dans l’aménagement et les projets urbains questionnent les rapports entre les acteurs d’un territoire, des habitants aux experts, en passant par les politiques ; et leur capacité à s’impliquer collectivement dans un projet territorial d’intérêt général. Ces recherches se structurent autour de réflexions méthodologiques, d’une part sur le traitement de données numériques extraites d’un réseau social (Twitter), et d’autre part sur le traitement de données d’enquêtes et d’observation de dispositifs numériques de participation citoyenne dans un projet urbain (...).