Female general practitioners outlook on their gynaecological follow-up backgrounds, a qualitative survey of nineteen general practitioners in Gironde departement
Regard des femmes généralistes sur leur parcours gynécologique : enquête qualitative auprès de 19 médecins généralistes de Gironde
Résumé
Introduction: the health of the medical staff has become a concern as medical professionals are faced with increasing uneasiness in the medical community. This is highlighted in issues linked to the medical care of a doctor and his/her self-treatment. It is recommended that women have consistent gynaecological follow-ups through regularly scheduled visits or maternity care. Women doctors, who are increasingly working in general medicine, are becoming by necessity, the patient. Our object was to understand these female doctors gynaecological follow-up background, and by extension, the representation of their medical care. Materials and methods: a qualitative study was conducted consisting of semi-structured individual interviews. Nineteen female doctors, settled in Gironde, were encountered. The interviews were transcribed verbatim and evaluated to explore emerging themes that help define and bring possible meaning to female doctors gynaecological follow-up care. Results: through gynaecological follow-up, we are able to look at other determining factors of female doctors’ general care and the relation of the doctor/patient doctor experience. We see a duality with consultations and care full of contradictions. This is true for gynaecological follow-up, even though it seems that they pay particular attention to it despite dealing with intimacy. Maternity plays a crucial part in this care, but it also can be an additional source of responsibilities, taking them away from the medical process. Conclusion: approaching female general practitioners’ health through gynecology, we better understand this very specific patient-doctor status, their body’s representations as persons and their individually centered medical experiences. Through this care, the female doctor has a unique opportunity to become the patient, unlike her male counterparts.
Introduction : ces dernières années, face au mal-être grandissant de la population médicale, la santé des soignants est devenue un véritable enjeu qui sort du silence. Cela met en évidence les problématiques liées à la prise en charge d’un patient médecin et de l’autogestion de sa santé. Les femmes sont obligatoirement confrontées au suivi gynécologique dans leurs vies, par la réalisation de gestes techniques comme par la maternité. Les femmes médecins, de plus en plus nombreuses à exercer la médecine générale, deviennent alors des patientes par nécessité quand il s’agit de ce suivi. Notre objectif était de comprendre le vécu du suivi gynécologique chez ces femmes généralistes et par extension, le regard porté sur leur suivi médical. Matériels et Méthodes : il s’agit d’une étude qualitative par entretiens individuels semi-dirigés. Dix-neuf femmes médecins généralistes installées en Gironde ont été rencontrées. Le verbatim, intégralement retranscrit, a été analysé pour faire ressortir les thèmes émergents définissant un sens possible de ce vécu. Résultats : par le suivi gynécologique, on appréhende certains déterminants du suivi médical plus général des femmes généralistes et le vécu de la relation médecin/médecin-patient. Il en résulte une certaine dualité avec une prise en charge et des consultations chargées de paradoxes. Le suivi gynécologique s’inscrit dans la même dynamique même s’il apparaît qu’elles y accordent une attention particulière et ce, malgré le fait qu’il touche à l’intime. La maternité joue un rôle clé dans ce suivi mais peut également être une source de responsabilités supplémentaires les éloignant alors du parcours médical. Conclusion : en abordant la santé des femmes généralistes par la gynécologie, on comprend finalement un peu mieux ce statut très particulier de médecin-patient, le rapport à son corps en tant qu’individu et le vécu de la relation médicale centrée sur la personne. Par ce suivi, la femme médecin a une occasion unique de devenir patiente, à la différence de ses homologues masculins.
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