Appréhender la publicité et la fiction dans une trajectoire commune nécessite de concevoir une dialectique entre deux champs qui se croisent par un processus d’hybridation générique.
Si envisager la problématique de l’hybride convoque une archéologie de phénomènes qui participent d’une reconfiguration du territoire médiatique dans l’espace public, son périmètre engage naturellement une réflexion fondamentale sur le genre et ses modalités narratives. En effet, le cadre générique favoriserait la construction d’un storytelling c’est-à-dire, un dispositif de légitimation du discours qui reposerait essentiellement sur la narration.
L’étude du genre par ses modalités énonciatives procède d’une identification de l’hybridité comme critère de réception. En effet, cette dernière autorise l’interrogation d’une corruption du discours par le genre. Une disposition énonciative qui servirait une logique de promotion et de légitimation de la marque par sa reconfiguration culturelle. La recherche s’inscrit dans une réflexion globale sur une confusion des genres généralisée. Elle semblerait reposer sur une stratégie de communication qui profiterait réciproquement à la fiction et la publicité.
On postule d’une confusion qui relèverait d’un processus de dépublicitarisation : la médiatisation de l’hybride procèderait d’une médiation de l’énoncé publicitaire. Elle s’inscrirait dans un storytelling de l’hybride qui reposerait sur une manipulation de l’horizon d’attente d’une audience cible et qui motiverait la convergence générique des paysages fictionnels et publicitaires.