Contexte : la consultation de médecine générale est un acte complexe. En un temps imparti, le praticien doit répondre aux attentes de son patient et soulager ses symptômes. Un diagnostic précis, immédiat et une prise en charge adaptée sont parfois non réalisables en une consultation. Des laboratoires de biologies portables proposent un panel de marqueurs biologiques pouvant être analysables à l’instant de la consultation. Objectif : étudier les représentations des médecins généralistes concernant l’utilisation des laboratoires de biologies délocalisées portables. Méthodes : étude qualitative par entretiens semi-dirigés auprès de médecins généralistes. L’échantillonnage a permis une variation maximale en termes d’âge, de sexe et de lieu d’exercice. Une analyse thématique a été réalisée jusqu’à saturation des données. Résultats : douze médecins généralistes ont été interrogés : sexe ratio deux tiers de femme et un tiers d’homme, moyenne d’âge 45 ans. Les médecins généralistes ont des représentations positives des examens de biologies délocalisées mais les connaissent peu. Les praticiens souhaiteraient des biologies immédiates principalement pour l’aide au diagnostic des affections aiguës. Les obstacles à l’acquisition et à l’intégration dans la pratique quotidienne des EMBD étaient le coût, la fiabilité, la rapidité, l’ergonomie et l’encadrement médico-légal. La possibilité de pouvoir établir un diagnostic précis en cabinet et d’adapter le traitement et la prise en charge qui en découle étaient d’un intérêt considérable en soins primaires. Conclusion : cette étude expose les attentes et les besoins des médecins généralistes face au progrès médical que représentent les laboratoires de biologies délocalisées. Tous étaient désireux de les voir intégrer un jour leur arsenal médical.