Depuis une cinquantaine d’années, des modifications climatiques importantes sont observables sur la planète, en raison de l’augmentation des gaz à effet de serre. La hausse des températures de surface en est la conséquence principale, mais on peut également remarquer une perturbation des précipitations ainsi qu’une augmentation des phénomènes climatiques extrêmes. Dans le monde viticole, cette augmentation de la température induit de nombreux changements, aussi bien sur les régions viticoles et leur climat que sur le comportement des vignes elles-mêmes. Le cycle de la vigne devient en effet de plus en plus précoce en réponse à la hausse des températures, ce qui induit des modifications de la maturation des baies et notamment de leur concentration en sucres à la vendange. Les hautes teneurs en sucres des moûts aboutissent ainsi à des vins de plus en plus alcoolisés. L’expérimentation mise en place ici a consisté en l’application à la vigne de quatre modalités visant à diminuer les degrés alcooliques ainsi qu’un témoin. Les quatre modalités étudiées sont les suivantes : un rognage sévère ; la pose de filets d’ombrage sur la végétation et les fruits ; la pulvérisation d’une solution d’argile blanche à 20g/l et la pulvérisation d’une solution d’argile blanche à 60g/l. Des mesures ont été faites tout au long du cycle de la vigne concernant le statut hydrique des plantes, leur développement végétatif ainsi que l’évolution des métabolites au sein des baies au cours de la maturation. Les prélèvements pour analyses de maturités ne prenant pas en compte les répétitions, les résultats obtenus ne permettent pas de trancher quant à une modalité qui diminuerait significativement le taux de sucres des baies. Cependant les modalités Filets et Argile à 20g/l semblent montrer une tendance à contenir des taux de sucres et des TAP moins important que les autres. Par ailleurs, la prise en compte des autres facteurs pouvant affecter ces concentrations est primordiale. Il est cependant complexe de pouvoir tous les appréhender.