Ce n’est que depuis le XIXe, que nous avons la chance de pouvoir opérer sous anesthésie. L’anesthésie générale permet d’obtenir une suppression contrôlée et réversible de la conscience, de la sensibilité et de la motricité pour la réalisation d’un acte chirurgical, alors que les techniques d’anesthésie locale ou locorégionale ne toucheront que les parties du corps concernées par l’intervention.
De nos jours, il n’existe qu’un seul document qui relate des indications et contre-indications de l’anesthésie générale en Chirurgie Orale, ce sont les recommandations officielles de la Haute Autorité de Santé (HAS) de 2005.
Nous avons mené une étude pour définir le profil type du patient qui subit une intervention de chirurgie orale, que ce soit sous anesthésie générale (300 patients) ou sous anesthésie locale ou loco-régionale (300 patients).
Il s’avère que sous anesthésie générale, nous retrouvons principalement des femmes, de moins de 30 ans, en bonne santé, subissant l‘avulsion des 4 dents de sagesse en une seule séance.
Dans 72% des cas, l’indication de l’anesthésie générale n’est pas conforme aux recommandations de la HAS. En effet, de nombreux cas auraient pu être réalisés sous anesthésie locale, on peut alors parler d’anesthésie de « confort » aussi bien pour le patient que pour le praticien. Ces données mettent en évidence un décalage entre pratique courante et recommandations de la HAS.