Objectif : l’objectif principal de l’étude était d’analyser les pratiques et les connaissances réelles des médecins généralistes installés dans la prévention et le dépistage des complications podologiques chez le patient diabétique. L’objectif secondaire était d’objectiver des facteurs pouvant encourager ou décourager cette pratique. Méthodes : une étude observationnelle transversale a été menée durant les mois d’avril à septembre 2020 via l’élaboration d’un questionnaire avec le logiciel “Google Forms”. Ce questionnaire a été envoyé aux médecins généralistes installés en PACA par mail. L’analyse statistique a permis d’analyser les pratiques des médecins et de comparer plusieurs groupes de médecins en fonction de leur formation ou de leurs pratiques. Résultats : au total, 83 réponses ont été obtenues. Le questionnaire a mis en lumière des points positifs tels que l’éducation des patients, l’inspection des pieds ainsi que le dépistage de l’artériopathie. Des points négatifs ont également été mis en lumière tels que la connaissance et l’application du grade du risque podologique et le dépistage de la neuropathie. La comparaison des groupes a montré un bénéfice de la gradation ainsi que des stages à visée endocrinologie pendant le cursus universitaire dans le suivi des patients diabétiques. L’hémoglobine glyquée influence beaucoup des médecins, plus elle est haute, plus les médecins sont attentifs aux pieds de leurs patients. Les facteurs de risques cardio-vasculaires, en particulier le tabac, l’hypertension artérielle et les dyslipidémies sont des facteurs incitant les médecins à rechercher une complication. Les facteurs pouvant limiter la réalisation d’un dépistage identifiés dans cette étude sont le manque de temps ainsi que l’absence de cotation des actes de dépistage. Conclusion : cette étude suggère que certains points peuvent être améliorer concernant la prévention et le dépistage des complications podologiques chez le patient diabétique par les médecins généralistes. Une meilleure diffusion et une application plus rigoureuse des recommandations pourrait permettre de diminuer leur prévalence ainsi que le coût de santé leur étant imputable.